La CLCV de Rennes a réalisé une enquête auprès de ses adhérents sur leur avis concernant l’accès aux services publics et services privés d’intérêt général (mutuelle, SNCF..). 12% y ont répondu. Le verdict est sans ambiguïté : il faut savoir utiliser internet et le principe d’égalité d’accès aux services publics est bafoué.
Le constat : il faut savoir utiliser internet
Sans surprise, 80% des réponses font état du constat de la généralisation de la dématérialisation des démarches auprès des services publics (impôts,..) et privés (mutuelles, SNCF…).
Il faut désormais savoir utiliser internet via les ordinateurs, les tablettes et les smartphones.
Il faut désormais avoir une adresse de messagerie.
Une part importante du public s’adapte par nécessité
Une minorité non négligeable (25%) résiste et déclare ne pas avoir d’adresse MEL (ou MAIL) S’agissant de la maitrise de l’outil, près de la moitié (41%) considère être en capacité de se débrouiller. l’autre moitié (47%) pense l’inverse.
Mais, globalement pour la majorité des réponses (61%) il s’agit d’une adaptation par nécessité et non d’un choix délibéré de recourir au numérique. Seulement 27% déclarent s’être réellement adaptés.
Le besoin d’assistance est élevé
Dans cet environnement, on constate que le taux d’équipement en ordinateur est élevé (72%) ainsi que le taux d’abonnement à un fournisseur d’accès à internet (69%). 51% utilisent un smartphone.
Cependant, le besoin d’aide est réel (57%). La demande de formation est moindre mais elle existe (53%). Certains, pour différentes raisons, dont l’âge, ont exclu l’idée de se former (31%).
Mais dans ce contexte beaucoup semblent préférer trouver par eux-mêmes une solution à leurs besoins (45%) plutôt que de faire appel à une assistance pour faire leurs démarches (25%).
Les attentes vis-à-vis des associations de consommateurs : permettre le choix des moyens d’accès aux services.
Les attentes exprimées vis-à-vis de la CLCV sont plus politiques que techniques : agir pour que les citoyens aient le choix des moyens pour effectuer leurs démarches et leur communication.
Le principe d’égalité d’accès aux services publics est bafoué.
A l’évidence, devant cette évolution la majorité des usagers s’est adaptée par nécessité. Mais une minorité n’a plus accès personnellement à ses services publics et privés et doit demander de l’aide. Le principe d’égalité d’accès aux services publics est ainsi bafoué.
Y aurait-il plusieurs catégories de citoyens ? Est-ce de nature à favoriser le vivre ensemble ?
La CLCV regrette cette situation et continuera à demander aux acteurs publics et aux élus de rétablir l’égalité d’accès pour tous aux services publics.