La CHEAPFLATION est une pratique des fabricants de produits alimentaires consistant à modifier la composition de certains produits dans le contexte d’augmentation des prix.
LA SHEAPFLATION: Une hausse masquée des prix alimentaires
La CHEAPFLATION est une pratique se caractérise par une hausse masquée des prix résultant d’une diminution de coût des matières premières. Par exemple, on remplace du beurre par une matière grasse moins chère. C’est souvent une diminution de la qualité. L’objectif est de diminuer le coût de fabrication du produit sans en informer le consommateur.
Cette baisse de qualité peut en même temps s’accompagner d’une hausse du prix pratiquée soit par le fabricant, soit par le distributeur.
L’idée de ce procédé est donc de supprimer ou de remplacer des ingrédients par des substituts moins coûteux. Ces changements consistant à utiliser des produits moins nobles induisent également une baisse qualitative de ces aliments les faisant passer, pour certains, d’un nutri-score D à E.
La SHEAPFLATION est pratiquées aussi par les grandes marques
L’association de consommateurs, spécialisée dans le domaine de l’alimentation, Foodwatch a épinglé, en février 2024, 6 produits de grandes marques ayant fait l’objet d’une pratique de cheapflation. Ainsi, il y a maintenant 11% de chair de poisson en moins dans les bâtonnets de surimi Fleury Michon mais le prix au kilo a progressé de 40%. Pour citer un autre exemple : la viande de poulet dans les rillettes Bordeaux Chesnel est passée de 90% à 85% de leurs compositions totales. La moutarde Maille est désormais composée d’huile de palme en remplacement de l’huile de tournesol. Ces différents produits ont donc vu leurs recettes modifiées et leurs prix au kilo augmentés, parfois jusqu’à 47 %.
La CHEAPFLATION: un procédé légal critiquable
Ce procédé, certes légal, est cependant critiquable dans le sens où la frontière avec une pratique commerciale trompeuse est fine. En effet, aucune campagne d’informations à destination des consommateurs n’est organisée par les industriels lorsque ces changements de composition surviennent. La mise en œuvre de ces pratiques intervient donc en toute opacité.
Des exemples de cheapflation ont pu être retrouvés jusqu’en 2016. Néanmoins, l’inflation a encouragé les industriels à recourir plus fréquemment à ces pratiques et à les étendre à plus de produits. En effet, ces pratiques étaient, auparavant, plutôt réservées à des produits premiers prix.
La CHEAPFLATION : plus cher et peut-être moins sain?
La CLCV regrette et dénonce ces pratiques car :
• C’est une forme de tromperie du consommateur: La cheapflation se fait souvent sans information claire sur l’étiquette du produit. Le consommateur se retrouve donc avec un produit de moins bonne qualité pour le même prix, voire un prix plus élevé.
• C’est une atteinte à la qualité des produits: La réduction, la suppression ou la substitution d’ingrédients peut avoir un impact négatif sur la qualité nutritionnelle et gustative du produit.
• C’est un manque de transparence: Les entreprises qui pratiquent la cheapflation manquent de transparence vis-à-vis des consommateurs.
• C’est en fin de compte une atteinte à la confiance: La cheapflation érode la confiance des consommateurs envers les marques et les produits
En résumé, la cheapflation est une pratique qui pénalise le consommateur à plusieurs niveaux, voire qui pourrait contribuer à mettre en cause sa santé sur le long terme.
Que peut-on faire pour ne pas être victime de la Cheapflation?
- Être vigilant: Prêter attention à la liste des ingrédients et comparer les produits avant d’acheter.
- Favoriser les produits de qualité: Privilégier les produits locaux, bio ou issus de filières durables.
En conclusion, il est important de se mobiliser contre la cheapflation pour défendre ses droits en tant que consommateur et pour exiger des produits de qualité.